Les banlieues : Une histoire sociale, d'imaginaires et de luttesActualité

A l'occasion du lancement de l'exposition "banlieues chéries" qui rencontre un succès important, l'historien Emmanuel Bellanger (membre du Conseil scientifique du Comité d'Histoire de la Politique de la Ville) propose, dans un article tiré du catalogue de l'exposition et publié dans la revue métropolitiques, de revisiter l'histoire sociale et politique des banlieues.

Les banlieues : Une histoire sociale, d'imaginaires et de luttes

Faire l'histoire des banlieues populaires, c'est raconter une histoire essentielle : celle des mutations sociales, des révolutions urbaines, et des imaginaires politiques français. 

Dans un texte fort tiré du catalogue de l’exposition « Banlieues chéries », l’historien Emmanuel Bellanger revisite deux siècles d’une saga urbaine, depuis les « banlieues vertes » maraîchères du XVIIIe siècle jusqu’aux « villes rouges » bastions du communisme ouvrier, en passant par les banlieues industrielles, stigmatisées puis réappropriées comme lieux d’ancrage, de fierté et de résistance.

À travers une approche fine des dynamiques de peuplement, des clivages sociaux et des représentations successives — de la peur des « faubourgs rouges » à celle des « migrants indésirables » — l’auteur met en lumière la richesse méconnue de ces territoires, à la fois creusets d’innovation sociale, espaces de relégation et matrices d’identités hybrides. Aux frontières mouvantes des grandes métropoles, les banlieues apparaissent comme des « petites capitales », à la fois subies, conquises et revendiquées.

Loin des caricatures, ce texte dessine une autre carte du pays : celle d’une France des marges devenue centrale, d’un patriotisme de clocher populaire ou gentrifié, et d’une mémoire banlieusarde en quête de reconnaissance.

👉 Accéder à l'article d'Emmanuel Bellanger en cliquant ici. 

👉 Pour découvrir cette histoire foisonnante, incarnée par des archives, des images, des voix et des récits trop souvent oubliés, plongez dans l’exposition Banlieues chéries au Musée de l’Histoire de l’Immigration (jusqu'au 17 août 2025).